Il suffit de ne pas y penser peut être. De

Il suffit de ne pas y penser peut être. De s'asseoir à son bureau, de sortir un cours de physio, de sourire à ses parents, de poser une question à sa soeur. De ne pas écouter certaines musiques. De garder ses mains accrochées à son stylo, de ne pas danser surtout. De ne pas penser à lui, ni à elles, ni aux autres.
De ne pas ouvrir la fenêtre de word. 

Mince, raté.

De ne pas laisser les mots sortir, de ne pas les relire, de les laisser, là où ils sont posés. 
De ne pas penser à demain soir.
A ce qui va se passer quand je serai seule là bas. 
Quand il n'y aura personne à qui cacher ça.
J'écouterai ces musiques, c'est sûr. Trop fort. Mes oreilles collées aux baffles. 
Je danserai, c'est encore plus sûr.
Et je penserai à lui, à elles, aux autres. Et puis à lui encore.
Peut être que j'ouvrirai la fenêtre de word. Peut être que je n'aurai rien de plus à dire. Que la suite restera une fois de plus dans ma tête, et sur mes bras. 
Peut être que la boule dans le ventre reviendra.
Peut être que j'arriverai de nouveau à pleurer. 

Et puis peut être que je n'aurai pas le temps pour tout ça. Que je resterai sagement à mon bureau à bosser la bioch jusqu'à 2h du mat, puis que j'irai me coucher.
Parfois je suis la première surprise de mon sérieux.

J'espère juste voir un rayon de soleil demain en ouvrant mes volets. ça aiderait.